Marseille envoyé spécial
A la Sainte-Edith, Chevènement rendra son verdict. Le 16 septembre, le député de Belfort fera savoir s'il est ou non candidat à l'élection présidentielle. Ce jour-là, des républicains de tous horizons se réuniront pour plébisciter leur champion. Ils sont déjà une cinquantaine de personnalités à avoir signé un appel en faveur de la candidature du député de Belfort (1). D'autres vont suivre, comme l'écrivain Jacques Lanzmann. Certains d'entre eux, comme Patrick Kessel, ancien grand maître du Grand Orient, sont présents depuis vendredi à Marseille pour le Ve Congrès du Mouvement des citoyens (MDC).
«Sens». Mais Jean-Pierre Chevènement ne sera pas le candidat du MDC. Il ne veut pas l'être. C'est pour cette raison qu'il ne briguera pas un nouveau mandat à la tête du mouvement dont il est le fondateur. Sans nul doute, l'actuel président délégué, Georges Sarre, va lui succéder. Ce changement est évidemment davantage symbolique que politique. La tâche du nouveau président sera de mettre «le MDC au coeur du dispositif présidentiel». Celle de l'ancien de finir, durant l'été, l'écriture d'un livre-programme. Et surtout de vérifier, avant de se lancer dans le marathon électoral, si «les conditions sont réunies». Car, aime-t-il à répéter: «Il faut que ma candidature fasse sens».
Jean-Pierre Chevènement en est d'ailleurs convaincu par avance. «Avant les municipales, Jean-Pierre se demandait: pourquoi irais-je? Désormais il se demande: pourquoi n'irais-je pas?», confi