Abordée lors du débat sur la sécurité, le mois dernier, la question du statut de la capitale est revenue sur le tapis hier au Conseil de Paris. Saisissant l'opportunité offerte par l'examen, demain à l'Assemblée nationale, de la loi sur «la démocratie de proximité», la nouvelle majorité a présenté une série de mesures visant à revaloriser le pouvoir des vingtÊmairies d'arrondissement, dans une logique de décentralisation. Elle a également insisté sur les quinze amendements à la loi PML que les députés PS de la capitale, «en plein accord avec le ministre de l'Intérieur», entendaient faire adopter... dans le cadre de ce même texte de démocratie de proximité. Une astuce politique et un gain de temps qui ont provoqué l'ire de Philippe Séguin: «Vous ne vous mettez en mesure, ni pour le présent, ni pour l'avenir, d'obtenir la réforme d'ensemble du statut de Paris.»
A terme, des conseils de quartier «Outils de démocratie participative» seront créés dans tous les arrondissements. Les maires se verront transférer des compétences en matière d'équipements de proximité et auront des capacités financières et humaines pour conduire des travaux et des aménagements simples ou pour mener une politique culturelle locale. Enfin, la questure, instance pourvoyant aux frais des élus, sera supprimée.
La droite, toujours engluée dans ses divisions, a critiqué la «modestie» de ses mesures. Pour Jacques Toubon (RPR), «Paris a besoin d'un autre statut, unique, qui cumulerait les compétences de la vi