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Libération

Le PCF converti à la «modernisation»

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Les élus communistes ne devraient pas s'opposer au texte réformant les licenciements économiques. Récit d'une journée décisive.
publié le 13 juin 2001 à 1h14

La crise au sein de la majorité est en passe d'être réglée. Les communistes ne devraient plus s'opposer au projet de loi sur la modernisation sociale cet après-midi lors du vote solennel à l'Assemblée nationale. Ce n'est qu'hier, en début de soirée, que les compromis ont été trouvés sur le volet «licenciements économiques» du texte. Aux «difficultés économiques» et aux «mutations technologiques», déjà inscrites dans le Code du travail, les communistes proposent d'ajou ter les «nécessités de réorganisation indispensables à la préservation de l'activité de l'entreprise», formule plus restrictive, obligeant l'employeur à démontrer qu'une menace pèse sur son activité pour licencier. Le gouvernement et le groupe PS ont accepté. Plus délicat a été le bras de fer sur «le droit d'opposition» du comité d'entreprise (CE) réclamé par le PCF. A l'issue d'une folle journée, Alain Bocquet, le patron des députés communistes, affichait sa satisfaction: «Nous avons enregistré des acquis importants: le PCF a fait bouger les choses dans un sens positif». Récit.

8 h 30. Comme tous les mardis, Lionel Jospin petit-déjeune avec les leaders socialistes: François Hollande, numéro un du PS, Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, Claude Estier, son homologue au Sénat, et Jean-Jack Queyranne, ministre des Relations avec le Parlement. S'est jointe à eux Elisabeth Guigou, la ministre de l'Emploi.

Sur la table, les trois amendements du gouvernement ­ redéfinition du «lice