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Libération

Départ modeste pour la démocratie locale

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Le texte est étudié à l'Assemblée.
publié le 14 juin 2001 à 1h14

Lionel Jospin l'a annoncé en octobre, le rapport Mauroy sur «l'avenir de la décentralisation» en a donné le départ un mois plus tard, l'Assemblée nationale s'est échauffée en janvier lors d'un débat d'orientation, et, pourtant, plutôt qu'une «nouvelle étape de la décentralisation», c'est un prologue que les députés ont lancé hier.

Inaugurant l'examen de son projet de loi sur la démocratie de proximité, Daniel Vaillant s'est efforcé d'en limiter la portée : «Il ne s'agit que d'un premier pas (...) qui n'épuise pas l'ambition de ce gouvernement en matière de décentralisation.» Sage précaution pour un texte qui laisse sur leur faim nombre de députés de la majorité, comme de l'opposition.

Le ministre de l'Intérieur a pourtant nourri son oeuvre, qui instaure, notamment, des conseils de quartier dans toutes les villes de plus de 20 000 habitants et améliore le statut de l'élu, en annonçant, pendant le débat sur la Corse, le transfert de nouvelles compétences aux régions. Celles-ci concernent l'intervention économique, la formation professionnelle, l'environnement et la gestion, à titre expérimental, de certains ports et aéroports.

Les régions pourraient également conduire «leurs propres actions complémentaires d'enseignement supérieur». Une disposition qui suscite une levée de boucliers à gauche, dont le député des Landes, Alain Vidalies, soutenu par Pierre Mauroy en personne, s'est fait l'écho mardi soir, lors du bureau national du PS. «Je suis naturellement prêt à en discuter», a c