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Libération

Happy end pour le psychodrame PS-PCF

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Hue s'est imposé. Jospin a clarifié sa position sur les licenciements.
publié le 14 juin 2001 à 1h14

Fin de partie, victoire du PCF pour l'affichage, succès jospinien pour la stratégie. A l'issue de quinze jours de tangage, la majorité s'est retrouvée unie (à l'exception des chevènementistes et malgré la mauvaise humeur des radicaux), pour approuver hier la nouvelle mouture de la loi sur la modernisation sociale. De cet épisode, chaque parti peut tirer des conséquences pour l'avenir. Parfois divergentes.

Bien au chaud. Pour le PCF, ça a payé. Il n'y avait qu'à voir la mine épanouie de Robert Hue hier, à quelques heures du scrutin, pour comprendre le soulagement du chef communiste : «On ne s'est pas couchés.» Aveu qui signifie que le secrétaire national du PCF n'était pas sûr de ses atouts. C'est donc par un «je ne vais pas bouder mon plaisir» que Hue a conclu son bras de fer. Il est vrai que la sortie offerte est plus qu'honorable. Paradoxe, c'est un PCF dans les pires difficultés électorales qui se retrouve ainsi érigé au rang d'interlocuteur que l'on écoute et que l'on entend. Hue voit ainsi pleinement justifiée la stratégie qu'il met en oeuvre depuis l'automne 1999, au lendemain de l'affaire Michelin : être dans la rue, accompagner le «mouvement social» tout en restant dans le giron de la majorité plurielle. Bien au chaud, car il sait que la présence communiste à l'Assemblée en 2002 dépend largement de l'accord électoral qui sera trouvé avec le PS. Lequel ne cesse ­ Lionel Jospin en tête ­ de le maintenir hors de l'eau.

Ce happy end ouvre-t-il la porte à la surenchère, d'a