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Libération

Union autour de la modernisation

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Le groupe communiste a voté hier le texte réformant les licenciements économiques.
publié le 14 juin 2001 à 1h14

Hier, 17 heures. Au perchoir, le président de l'Assemblée nationale, Raymond Forni, annonce le résultat du vote sur la loi de modernisation sociale : «Pour : 304 voix. Contre : 253.» Les communistes, à l'exception de Patrice Carvalho (contre) et de Georges Hage (abstention), ont donc fini par s'y rallier. Les Verts se sont abstenus, sauf Gérard Aschieri qui a voté pour. Au bout du compte, à gauche, seuls les sept élus du MDC de Jean-Pierre Chevènement ont maintenu leur opposition en votant contre, reprochant au texte, selon l'ancien ministre de l'Intérieur, de «mettre l'Etat aux abonnés absents».

Au banc des ministres, Elisa beth Guigou pouvait arborer un large sourire. Après trois semaines de crises, de tractations et d'anathèmes, suivis de réconciliations au sein de la majorité plurielle, le projet de loi de modernisation sociale a été voté en seconde lecture. La prochaine étape, l'adoption définitive après une dernière navette avec le Sénat d'ici à la fin de la session parlementaire en juillet, ne devrait être qu'une formalité.

Explications. Entre les réactions émotionnelles suscitées par l'annonce des suppressions d'emplois chez Marks & Spencer et Danone, et l'impossibilité pour le législateur de limiter les licenciements économiques aux seules entreprises au bord du dépôt de bilan, ce fut, estimait hier le socialiste Jean Le Garrec au moment des explications de vote, le débat «le plus difficile que je connaisse». Une tâche rendue d'autant plus délicate pour le président d