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Libération

Jospin a «pété les plombs»

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La droite réplique à l'attaque du Premier ministre contre Chirac.
publié le 15 juin 2001 à 1h15

«Bravo.» Philippe Douste-Blazy, président du groupe UDF à l'Assemblée nationale s'est empressé de téléphoner mercredi soir à Dominique de Villepin, secrétaire général de l'Elysée pour le féliciter de son communiqué faisant part du «vif étonnement» de Jacques Chirac après sa mise en cause par Lionel Jospin. Interrogé une nouvelle fois sur son passé trotskiste, le Premier ministre avait répliqué: «J'ai peut-être tardé à m'expliquer devant des journalistes, c'est quand même moins grave que de tarder à s'expliquer devant des juges.» Une allusion directe au refus du chef de l'Etat de répondre au juge Halphen sur l'affaire des HLM de Paris. «Super, il a pété les plombs», a répondu Villepin à Douste qui venait de donner son feu vert au député centriste Hervé Morin pour qu'il interpelle Jospin sur son militantisme à l'OCI lors des questions d'actualité.

Le choeur des chiraquiens a repris ce credo. Jean-François Coppé, secrétaire général adjoint du RPR, a évoqué sur RMC «l'extrême fragilité psychologique» du Premier ministre. «Mélanger les genres, créer un incident de cohabitation, cela ressemble plus pour moi au dérapage de quelqu'un qui craque, qui n'assume pas, qui vit cette révélation sur son passé trotskiste très douloureusement», a-t-il déclaré. Patrick Ollier, conseiller politique du RPR, a expliqué que Jospin avait «manifestement perdu son sang-froid». Et que son attaque directe contre Chirac prouvait que «c'est le candidat à la présidentielle qui, petit à petit, s'impose au P