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Libération

Corsica Nazione boude l'envoyé de l'Assemblée.

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publié le 16 juin 2001 à 1h16

Ajaccio envoyé spécial

Bruno Le Roux joue les «Darty» en Corse. Le député socialiste de Seine-Saint-Denis est venu, vendredi à Ajaccio, assurer le service après-vente du projet de loi sur le futur statut de l'île, adopté en première lecture à l'Assemblée nationale fin mai. Les élus de l'Assemblée territoriale de Corse et le président de l'exécutif, le RPR Jean Baggioni, sont loin d'être satisfaits du texte, trop éloigné de ce qui avait été discuté avec le gouvernement. Au point que le groupe Corsica Nazione a refusé de participer au tour de table avec l'envoyé de Paris, par ailleurs rapporteur du projet de loi en question. «L'ordre du jour de la réunion est dénué d'intérêt. Nous voyons mal en quoi le fait de nous livrer à une vague conversation autour d'un texte inconsistant et non conforme aux accords passés avec le gouvernement pourrait faire avancer un processus de dialogue largement en difficulté», écrivent ses deux leaders, Jean-Guy Talamoni et Paul Quastana. Une inquiétude partagée par José Rossi, le président (DL) de l'Assemblée territoriale. «Il faut une relance politique forte de ce dossier dès la rentrée», réclame-t-il, en souhaitant que la phase de révision constitutionnelle soit accomplie au lendemain de la présidentielle, et non en 2004, comme c'était initialement fixé. Bruno Le Roux a tenu à rassurer les élus en expliquant que les «navettes» parlementaires permettraient «un travail plus fin» sur les transferts de compétences.

Il n'est pas sûr que le FLNC ait la p