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Libération

Douste, la tête à Matignon, laisse Toulouse en friche.

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Aucun grand chantier n'a encore été lancé.
publié le 16 juin 2001 à 1h16

Toulouse

de notre correspondant

Le nouveau maire de Toulouse ne se sépare jamais de son jeu de photos. Lui avec son fils Pierre-Eliot, d'abord; ensuite en blouse blan che avec des infirmières à l'hôpital Purpan; en tenue d'écolier au collège Fermat, enfin. Il en a illustré ses documents de campagne puis les a resservies au magazine Gala et à l'hebdomadaire Tout Toulouse, qui se sont empressés de les publier. «A la mairie? Non, rien n'a bougé ou presque depuis qu'il est arrivé, réfléchit un fonctionnaire municipal. En ville non plus, d'ailleurs, parce qu'il n'y a rien entrepris.» Philippe Douste-Blazy n'a pas utilisé les cent premiers jours de son mandat de maire à frapper sa ville du signe du changement. Il s'est borné à installer son image au Capitole.

«Un gentil». Tous les cadrages ne sont pas réussis: jugeant opportun d'apparaître de vant sa mairie au côté des rugbymen du Stade toulousain au lendemain de leur victoire en championnat de France, il s'est fait sif fler comme un ma lotru venu squatter le succès des autres... Cela ne suffira pas à le faire douter. «Si mes calculs politiques nationaux échouent, confie le président du groupe UDF à l'Assemblée, Toulouse sera toujours une ville passionnante à gérer...» Celui qui ne dément pas penser être un Premier-ministrable de Jacques Chirac après 2002 cultive sa ville comme un joli jardin en base arrière. A quelques couacs près, ledit jardinier n'y passe, pour l'heure, pas si mal. «Son jeu est de passer pour un gentil», estime Je