C'est tout l'un ou tout l'autre. Jusqu'alors, le Parti communiste avait un candidat. Et un seul. Désigné par l'appareil, porté par le centralisme démocratique. Cette fois, ils sont huit (1). Et encore, il a failli y en avoir d'autres (lire ci-contre). Huit candidatures, donc, enregistrées par le conseil national vendredi soir. Huit à prétendre être le candidat qui, au cours de la prochaine présidentielle, portera les couleurs du futur Nouveau Parti communiste (NPC). Parmi ces prétendants, un seul paraît crédible: Robert Hue. Mais il devra attendre l'issue du vote des militants, le 10 octobre. Puis le congrès extraordinaire des 26, 27 et 28 octobre, avant d'être officiellement «le» candidat du NPC. Les sept autres sont des «candidatures de témoignages», comme on le reconnaît place du Colonel-Fabien. La présidente du conseil national du PCF, Dominique Grador, considère même que «les autres candidatures relèvent plus de calculs et de positionnements internes que de stratégies politiques nationales». Bref, c'est Robert Hue et les sept nains.
Y compris en termes de moyens. Certes, la direction du parti assure que «tout est fait pour que chacun soit à égalité dès le début de la campagne», c'est-à-dire le 10 septembre. Mais personne n'est dupe. Quand Robert Hue va aller, le 22 juin, à la rencontre des ouvriers de Michelin à Clermont-Ferrand, aucun autre candidat à la candidature ne peut en faire autant. Idem lorsqu'il va tenir meeting à Paris, à la fin du mois, pour s'autoféliciter