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Libération
Interview

«Je suis réservé sur le processus».

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publié le 16 juin 2001 à 1h16

Député-maire de Saint-Denis, Patrick Braouezec est le principal animateur des refondateurs au sein du Parti communiste français.

Aucun candidat ne va porter les couleurs des refondateurs dans la bataille électorale interne au PCF. Pourquoi?

J'ai effectivement envisagé d'être candidat à la candidature. Des amis, communistes et non, des militants, communistes et non, pensaient que c'était une bonne idée. Après mûre réflexion, j'ai renoncé à me présenter pour trois raisons. Je considère d'abord que les règles du jeu pour la campagne interne ne sont pas très claires. A contrario d'autres organisations politiques comme les Verts, les conditions d'un débat contradictoire ne sont pas réunies. Je ne voulais pas me lancer dans une aventure dont les éléments constitutifs n'étaient pas définis à l'avance. Ensuite, je ne tenais pas à apparaître comme le candidat des refondateurs. Non pas parce que je renie ce que je suis. Mais parce que, indubitablement, cela conduirait à une guerre des chefs. Il n'y a aucun intérêt à ce que chacun compte ses voix dans un processus de désignation du candidat à la présidentielle. Enfin, et c'est la raison la plus fondamentale, je suis très réservé sur le processus. Je trouve étrange que le parti se soit d'abord mis d'accord sur la nécessité d'une candidature estampillée PCF plutôt que sur le sens qu'on donnerait à une candidature à la présidentielle. J'aurais préféré qu'on fasse l'inverse. Alors, le candidat désigné aurait été celui, non pas du parti, mais