Jean-Christophe Cambadélis fustige les «officines» de l'Elysée et dénonce le comportement du secrétaire général de l'Elysée, Dominique de Villepin.
En visant Jacques Chirac qui «tarde à s'expliquer devant des juges», Lionel Jospin a-t-il ébranlé la cohabitation?
Lionel Jospin a toujours cherché à garder une certaine tenue au débat politique. Il a simplement prévenu l'opposition qu'à vouloir tirer la cohabitation vers le bas, elle ne touchait que faiblement la gauche, mais atteignait cruellement la droite. Il l'avait déjà rappelé lorsque certains ont voulu monter en épingle sa mise en disponibilité du Quai d'Orsay ou ont tenté de l'entraîner dans l'affaire de la Mnef. A chaque fois, le Premier ministre s'est adressé, sinon au président de la République, du moins à son entourage.
C'est de là que viennent les coups?
Il est de notoriété publique qu'il existe à l'Elysée un «cabinet noir», dirigé par Dominique de Villepin. Il instrumentaliserait des affaires, qui ont une réalité, pour leur donner des prolongements politiques. Cela pose un sérieux problème quant au fonctionnement de nos institutions républicaines. Il y a longtemps que la politique des officines a été dénoncée comme une pratique inacceptable. Pourtant, monsieur de Villepin diligenterait des attaques contre les adversaires politiques de Jacques Chirac afin de mieux relativiser les affaires que l'on prête au président de la République. Soit ce «cabinet noir» fonctionne indépendamment du chef de l'Etat, ce que j'espère, so