Alain, Arlette, François, Jacques, Lionel, Robert et tous les autres candidats potentiels à l'élection présidentielle de 2002 vont aujourd'hui être délivrés: ils connaîtront sur le coup de 15 heures le nom de leur futur adversaire vert. Alain ou Noël? Lipietz ou Mamère? Qui, du député européen ou du député maire de Bègles, les militants écologistes vont-ils désigner? A la veille du dépouillement d'un vote organisé par correspondance, personne, chez les Verts, ne se risquait à émettre avec certitude un pronostic. Après plus de deux mois d'une campagne interne qui a vu cinq candidats se concurrencer lors d'un premier tour, l'issue de la primaire verte est plus incertaine que prévu. Avec ses 42,78 % obtenus lors du premier tour, Noël Mamère part favori. Mais Alain Lipietz, dopé par les ralliements qu'il a enregistrés entre les deux tours, se disait hier «mathématiquement» presque certain de l'emporter malgré ses 25,65 % du premier tour. Revue de détail.

Mamère l'emporte

Vainqueur, le député-maire de Bègles soldera cette relation ambiguë qu'il entretient avec les Verts depuis son adhésion en 1998. «Je serai enfin reconnu comme un vrai écolo», dit celui qui traîne un passé un brin sinueux. Entré en politique comme suppléant du socialiste Gilbert Mitterrand, candidat de la majorité présidentielle en 1989 à la mairie de Bègles, candidat de Génération Eco logie en 1992 et 1993, tapiste en 1994, derrière Jacques Delors puis Lionel Jospin en 1995 alors qu'il est à la tête de son mouveme