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Raves: pas de saisie des sonos.

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Un arbitrage de Lionel Jospin .
publié le 20 juin 2001 à 1h18

Les raves sont un sujet grave. La preuve, hier, à l'Assemblée, après la séance des questions, Lionel Jospin a improvisé une petite réunion avec Daniel Vaillant, le ministre de l'Intérieur, Jean-Marc Ayrault, président des députés socialistes, et François Hollande, numéro un du PS. Sans parvenir vraiment à trouver un point d'accord.

Un point est acquis: à la demande de Jospin, il n'est plus question de saisie de la sono. Fin mai, afin de contrer l'amendement Mariani (RPR) voté à la sauvette, Daniel Vaillant avait fait adopter par le Sénat, au cours de la discussion sur le projet «sécurité quotidienne», un amendement soumettant les raves à une déclaration préalable et donnant au préfet le pouvoir de confisquer le matériel. Hier, le ministre a accepté un système de sanctions graduées ne dépassant pas, selon une source gouvernementale, «la contravention de cinquième classe» (10 000 F d'amende maximum).

Mais l'offre ne convainc pas Jean-Marc Ayrault. Celui-ci plaide depuis le début pour l'amélioration de la circulaire de 1998 (qui stipule, elle aussi, la déclaration préalable, mais qui n'a jamais été vraiment appliquée), et s'oppose à l'inscription d'une déclaration préalable dans la loi. Au petit-déjeuner de Matignon, Ayrault a reçu le soutien de Hollande, de Jean-Jack Queyranne (ministre des Relations avec le Parlement et auteur de ladite circulaire) et d'Olivier Schrameck, le directeur de cabinet de Jospin, qui a exceptionnellement exprimé son point de vue.

«Les députés PS ne vou