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Libération

La loi militaire échappe à la guerre Elysée-Matignon.

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Le texte de programmation 2002-2007 a été entériné.
publié le 22 juin 2001 à 1h19

L'Elysée et Matignon ne se feront pas la guerre, au moins à propos des militaires. En prévision d'une rude campagne présidentielle, Jacques Chirac et Lionel Jospin ont décidé de «sanctuariser» les questions de défense. Un accord politique vient ainsi d'être trouvé sur la future loi de programmation militaire (2002-2007), qui engagera le prochain chef de l'Etat. Au grand dam de Laurent Fabius qui souhaitait, depuis son ministère des Finances, réduire le budget des armées.

Accord de fond. Cette loi de programmation n'est pas le seul exemple de bonne cohabitation. La révision de la doctrine nucléaire (Libération du 9 juin) traduit un accord de fond et deux ans de travail commun. La fin du service national, avec l'éventuel arrêt des incorporations avant 2002, ne devrait pas non plus donner lieu à un accroc. «Vous ne parviendriez pas à faire passer une feuille de cigarette entre la position du gouvernement et celle de la présidence», assure-t-on au ministère de la Défense.

En gestation depuis janvier 2000, ce projet de loi de programmation doit encore être examiné par un conseil de défense, puis être approuvé en Conseil des ministres, fin juillet. Il sera soumis au vote des parlementaires lors de la prochaine session qui s'ouvre en octobre.

Le principal enjeu de cette loi de programmation porte sur le montant des crédits d'équipement, qui permettent aux armées d'acheter des armes. Ils devraient s'élever à environ 88 milliards de francs par an (13,42 milliards d'euros). C'est-à-dire