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Libération

Le texte sur le licenciement traîne au Sénat

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Cette partie de la loi de modernisation sociale débattue en octobre.
publié le 22 juin 2001 à 1h19

Rarement les syndicats auront été aussi courtisés. Lionel Jospin, les recevant lundi et mardi les uns après les autres, s'est excusé de ne pas les avoir écoutés davantage depuis 1997. Hier, c'est le Sénat qui s'est pris d'une soudaine sollicitude pour les partenaires sociaux et a demandé à sa Commission des affaires sociales de les auditionner mercredi et jeudi prochains sur la question des licenciements économiques. Accessoirement, cette demande empêche la loi de modernisation d'être adoptée en seconde lecture avant la fin de la session parlementaire, le 30 juin.

Une partie de la droite sénatoriale, notamment le groupe RPR, avait même carrément souhaité mardi, lors de la conférence des présidents, un report de la discussion du projet de loi sur la modernisation sociale à l'automne. Ce renvoi a été refusé par le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Jean-Jack Queyranne, qui a fait comprendre aux sénateurs que s'ils souhaitaient jouer l'obstruction pour retarder la mise en oeuvre de la loi, le gouvernement n'hésiterait pas à leur demander de travailler toute la journée du samedi au lieu de les laisser rejoindre paisiblement leurs départements pour les vacances parlementaires officielles.

Finalement, la poire a été coupée en deux : le Sénat a accepté d'examiner le texte à l'exception des articles durcissant les conditions du licenciement économique. Ceux-ci seront débattus en octobre et le temps libéré permettra à la Commission des affaires sociales d'entendre les syn