Juré, craché. Jean-Luc Bennahmias ne sera plus secrétaire national des Verts, samedi, à 10 heures. «C'est totalement sûr», répète-t-il partout pour mieux conjurer l'hypothèse d'une reconduction de bail temporaire que des mauvais esprits ont pu lui suggérer ces deux derniers jours. Quelle que soit l'issue du conseil national interrégional de ce week-end (lire ci-dessus), Jean-Luc Bennahmias, 46 ans, entend laisser à d'autres le soin de gérer l'indiscipline, pas toujours joyeuse, des Verts. Un job qu'il assume en bon mécanicien depuis mars 1997, à l'ombre de Dominique Voynet. En râlant, mais en faisant. Une exception notoire: sa sortie fracassante du calamiteux congrès de Toulouse de novembre 2000, quand la gabegie interne avait eu raison de sa patience.
Lassitude. «Je ne sais pas ce qui a cassé chez moi. Sûrement un peu de ma volonté», déclarait-il à Libération un mois après cet épisode toulousain. Aujourd'hui, il se dit lassé par le «formalisme fétichiste» de ses amis et ce double langage qu'ils manient parfois entre «vertu et réalité».
Ce banlieusard invétéré, né dans le XIIe arrondissement de Paris, aujourd'hui membre du Conseil économique et social (CES) et conseiller municipal de Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis), a commencé sa vie militante aux Amis de la terre, en 1973. A l'époque, cet autodidacte lit l'Equipe tous les jours. «Maintenant, je m'en passe, sauf l'été», sourit-il. En 1974, il entre au PSU, puis travaille comme journaliste pour le magazine Antirouille. Il fr