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Libération
Portrait

Besancenot, du sang neuf chez les rouges

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Ce postier de 27 ans défendra les couleurs de la LCR en 2002.
publié le 25 juin 2001 à 1h21

Olivier Besancenot le répète à qui veut l'entendre. Il n'est pas un professionnel de la politique mais facteur à Neuilly, dans les Hauts-de-Seine. Néanmoins, à 27 ans, ce postier a déjà passé près de la moitié de sa vie à militer. En 1988, à 14 ans, il rejoint les Jeunesses communistes révolutionnaires (JCR) à l'occasion des mobilisations antiracistes, manifeste en 1990 contre la guerre du Golfe et anime les grèves étudiantes durant le mouvement social de 1995.

Syndicaliste. Aux journalistes, il demande de l'indulgence lorsqu'il lit une déclaration mais maîtrise un argumentaire rodé, usiné par la Ligue communiste révolutionnaire qu'il intègre en 1991. Là, il anime le bureau national des JCR de 1993 à 1997 puis est élu à la direction nationale de la ligue en 1996 et deux ans plus tard au bureau politique. S'ajoutent les expériences syndicales. Pour financer ses années de fac à Nanterre, il travaille comme magasinier dans un supermarché où il montera une section CGT. Tout naturellement, il milite aujourd'hui à SUD-PTT, dont l'un des fondateurs, Christophe Aguiton, est également militant de la Ligue communiste révolutionnaire. Il profite de son passage au staff d'attachés parlementaires des deux députés européens de la LCR pour rejoindre le groupe Attac du Parlement de Strasbourg. «Je ne suis pas le candidat de la jeunesse. Je ne ferai pas de démagogie sur ce sujet», prévient-il, mais il se veut celui «d'une politique qui donne la priorité absolue aux droits sociaux sur les prof