La Ligue communiste révolutionnaire présente un petit jeune. Alain Krivine, son porte-parole, déjà candidat à la présidentielle en 1969 alors qu'il effectuait son service militaire, puis en 1974, ne défendra pas les couleurs de sa formation en 2002. Pour le remplacer, le comité central du parti d'extrême gauche a choisi Alain Besancenot, un jeune facteur de 27 ans, militant syndical à SUD. Un choix motivé, selon Roselyne Vachetta, députée européenne, par l'évolution de l'électorat d'extrême gauche, majoritairement jeune, et par la part de plus en plus active «prise par la jeunesse sur le front des luttes sociales et dans la bataille contre la mondialisation».
Derrière LO. Dopée par ses résultats aux européennes et aux municipales, la LCR, qui se défend de présenter une candidature gadget, espère ainsi capter les voix «des jeunes issus de l'immigration ou des jeunes chômeurs qui s'abstiennent», ajoute la députée européenne qui est «contre un seul leader pour toute la vie». Mais l'annonce de cette candidature hier, à l'issue de la réunion de la conférence nationale de la LCR instance délibérative de l'organisation entre deux congrès n'empêche pas la formation d'Alain Krivine de rechercher encore un accord politique avec Lutte ouvrière. Si les deux formations trotskistes parvenaient à s'entendre, la LCR retirerait alors son poulain et se rangerait derrière LO et sa candidate Arlette Laguiller.
Pourtant, les décisions de présenter un candidat comme de poursuivre les discussion