Dominique Voynet le dit depuis des semaines, l'a redit ce week-end: son chantier prioritaire, maintenant qu'elle est secrétaire nationale, sera de conduire les négociations avec les partenaires de la majorité plurielle pour les élections de 2002. Et hier, les Verts ont décidé qu'un congrès fédéral se réunirait les 8 et 9 décembre pour voter ou non un accord ­ sur le programme et les circonscriptions ­ avec leurs partenaires.

Groupe. Après leur succès aux européennes de juin 1999, leur percée lors des municipales de mars 2001, les Verts savent que leur ambition de devenir le deuxième parti de la gauche passe par des législatives réussies. Ils ont trop souffert depuis quatre ans de leur faible poids à l'Assemblée nationale pour ne pas savoir que le rapport de force au sein de la gauche se jouera sur le nombre de députés qu'ils obtiendront. Ils ont fixé la barre à 20, pour pouvoir constituer un groupe au Palais-Bourbon.

Comment y arriver sans cette dose de proportionnelle promise mais jamais obtenue? «Il va falloir trouver la bonne distance. Noël Mamère et moi-même ne sommes pas dans une logique d'affrontement stérile», a assuré hier la nouvelle leader des Verts, confirmant ainsi la place de choix qu'occupera à ses côtés le député de Gironde (lire ci-contre). Noël Mamère, la veille, avait parlé d'un accord «sans concessions avec nos partenaires. Il n'y aura pas d'alliance au rabais. Mais cet accord doit se faire. L'alliance doit se faire dans le cadre d'un compromis».

Alain Lipiet