Pas de couac. Dix mois avant les échéances électorales de 2002, le RPR se met en ordre de marche. L'Elysée a donné sa bénédiction aux grands axes du programme législatif du mouvement gaulliste. Il doit être approuvé aujourd'hui par le bureau politique avant d'être labellisé samedi par le conseil national puis le comité politique.
Longtemps sur la défensive, Michèle Alliot-Marie semble avoir repris en main l'appareil longtemps déserté par les «éléphants» du mouvement. «On est dans une phase de montée en puissance», constate la présidente du RPR. Elle peut jubiler. Alain Juppé, Philippe Séguin, Edouard Balladur, Nicolas Sarkozy, qui ont eu du mal à accepter son autorité, seront présents, forcés de se ranger derrière une plate-forme concoctée en partie sans eux.
«Gauche bavarde». Le maire de Meaux, Jean-François Copé, proche d'Alain Juppé et du porte-parole Patrick Devedjian, a été chargé de la mettre en place. Neuf forums se sont tenus entre le 10 avril et le 19 juin pour balayer toutes les questions, de l'école à la réforme de l'Etat en passant par les retraites, les prélèvements obligatoires, la sécurité, la politique de la ville, la refondation sociale, l'environnement. Pour éviter toute dissonance avec les discours programmatiques distillés par Jacques Chirac, les conclusions des groupes de travail ont été passées à la Moulinette par les conseillers de l'Elysée. Notamment Jérôme Monod, Philippe Bas, secrétaire général adjoint, et Valérie Pécresse, conseillère chargée des étu