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Libération

La quadrature des jeunes électeurs.

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Comment les séduire sans sacrifier la sécurité?
publié le 27 juin 2001 à 1h22

En 1995, les jeunes ont majoritairement voté en faveur de Jacques Chirac. Lionel Jospin aimerait éviter nouvelle mésaventure, l'an prochain. Le débat engagé autour des raves a de quoi inquiéter les deux futurs candidats à la présidentielle. Tiraillées par le double souci de répondre à un besoin de sécurité et à une envie de liberté, droite et gauche se sont pris les pieds dans le tapis des free parties. PS et RPR ont vu leurs hérauts se contredire. Peut-on prendre le risque d'être mal compris par les jeunes quand on est candidat à la magistrature suprême? Députée socialiste de l'Aisne, Odette Grzegrzulka, hier, a pris le pari avec ses camarades: «Je vous fiche mon billet que le 14 Juillet, Chirac va dire qu'il est pour les raves.» Un premier signe lui donnerait plutôt raison. Le jour de la Fête de la musique, Michèle Alliot-Marie, présidente du RPR, s'était opposée à Thierry Mariani, le député RPR qui avait réussi à faire voter en première lecture à l'Assemblée un amendement instaurant une «autorisation» préalable des raves.

Chaque camp compte son lot de «réalistes», d'«identitaires» et de «républicains». Les premiers sont majoritaires. «On ne passe pas si on n'a pas les jeunes avec soi, affirme d'emblée François Goulard (DL). VGE en 1974, Mitterrand en 1981, Chirac en 1995... il y a toujours eu un mouvement de jeunes.» Dans la même veine, Dominique Paillé (UDF) reconnaît: «Les jeunes ont un pouvoir d'influence sur leur cellule familiale, ils détiennent un pouvoir manifeste.»