Menu
Libération

Au PS, les maux du mâle trentenaire

Article réservé aux abonnés
De jeunes cadres s'estiment victimes du cumul et de la parité.
publié le 28 juin 2001 à 1h23

Ils sont trentenaires et sûrs que ce n'est pas le plus bel âge de la vie d'un jeune homme socialiste. Ah, qu'elle est dure la condition de mâle juvénile dans un parti de vieux qui n'a plus d'yeux que pour ses femmes ! Place aux jeunes, virils de préférence, c'est le message d'un appel pour «permettre la poursuite du renouvellement générationnel» du PS, déjà cosigné par une quarantaine de jeunes élus et responsables socialistes, dont trois femmes. Lancé par un quatuor de trentenaires ­ Laurent Baumel et Emmanuel Maurel, membres du conseil national du PS, Jean-Baptiste Roger, conseiller de Jean-Paul Huchon à la région Ile-de-France, et Laurent Bouvet, rédacteur en chef de la Revue socialiste ­, ce texte est «le fruit d'un certain sentiment d'injustice». Certes, écrivent ses auteurs, «chacun d'entre nous milite d'abord pour servir des idéaux et des valeurs». Cela dit, «l'aspiration à participer aux responsabilités n'en est pas moins légitime», surtout «dans le PS des années 2000, un parti de gouvernement et d'élus». En clair, militer, c'est bien joli, à condition d'être récompensé un jour ou l'autre par une écharpe tricolore, une gratification plutôt répandue dans un parti dont environ 40 % des 118 000 adhérents sont des élus.

Cumulards. L'appel s'indigne de la conjonction de trois «choix discutables» qui menacent «tout particulièrement les trentenaires socialistes de sexe masculin» : la «timidité de la lutte contre le cumul des mandats», la «reconduction trop systématique des s