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Libération

Déferlante socialiste anti-Montebourg.

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Le groupe PS condamne sévèrement ses attaques contre Raymond Forni.
publié le 28 juin 2001 à 1h22

Il a même prévenu son suppléant. Afin qu'il se tienne prêt. Arnaud Montebourg a failli démissionner, hier, de son poste de député de Saône-et-Loire. Il l'a confié à Libération : «J'étais au bord de la rupture. Je me suis vraiment demandé ce que je faisais là.» Exaspéré par les attaques incessantes qui viennent de «mon propre camp». Fatigué par les pressions exercées sur les autres signataires de la résolution qui porte son nom et vise à traduire Jacques Chirac devant la Haute Cour de justice. Ereinté par la campagne menée contre son initiative qui nécessite la signature de cinquante-huit députés. «Il l'a bien cherché», confie un dirigeant socialiste qui ménage le suspens quant à l'investiture prochaine du député trublion.

Réplique. Le matin même dans un entretien à l'Est républicain, Arnaud Montebourg accuse nommément Raymond Forni de faire pression sur les députés parlementaires. Pour preuve, selon lui, le refus formulé par avance par le président de l'Assemblée, lundi dans Libération, de voir les députés débattre de la résolution Montebourg. La réplique de Montebourg à l'Est républicain ne doit rien au hasard. C'est le quotidien qu'on lit du côté de Belfort, patrie de Forni. Les électeurs du président de l'Assemblée ont pu découvrir, hier matin, cette sentence : «Depuis qu'il est au perchoir, M. Forni est devenu un militant de l'abaissement du Parlement face à l'exécutif.»

Des propos que Montebourg a «regrettés» dans l'après-midi, demandant un rendez-vous à la présidence de