Rien ne vaut les bonnes vieilles recettes de famille. Au RPR, c'est dans le titre d'un livre du défunt baron gaulliste Alain Peyrefitte que l'on est allé dégoter un fond de sauce programmatique pour les échéances de 2002. Intitulée «vers une société de confiance», cette première esquisse de projet gouvernemental doit être avalisée samedi matin par le conseil national du mouvement, avec à la clé trois discours «offensifs» de Michèle Alliot-Marie, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy. Principal artisan du document, Jean-François Copé, secrétaire général adjoint au projet, a bâti ses propositions à partir d'enquêtes qualitatives sur les attentes des Français, puis il a organisé une quarantaine de groupes de travail et tenu huit forums thématiques. «Enfin du débat d'idées plutôt que du jus de crâne sur la sempiternelle manière de restructurer l'opposition», s'est-il félicité après avoir associé les principaux ténors gaullistes à ses forums.
«Confiance». Le résultat se veut ni plus ni moins «une rupture avec les idéologies binaires du XXeÊsiècle». Plus prosaïquement, le nouveau cocktail gaulliste se fonde sur un libéralisme bien trempé au plan économique et une totale discrétion sur les questions de société ou la famille. Il préconise que le «contrat d'objectifs» soit, si possible, préféré «à la contrainte» de la loi.
Socle du projet, la «confiance» se décline en trois thèmes: «permettre aux Français de retrouver confiance en l'Etat» notamment en matière de sécurité, d'éducation ou d'env