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Libération

Le RPR sonne la charge.

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Offensifs, Juppé, Sarkozy et MAM ont développé samedi leurs propositions.
publié le 2 juillet 2001 à 23h57

Cette fois, le deuil est fini. A dix mois de la présidentielle, le RPR croit à la victoire de Jacques Chirac et prépare déjà ses lendemains. Samedi, lors de son conseil national, le mouvement gaulliste a avalisé les grands axes de son projet gouvernemental pour 2002, et ses leaders ont commencé à se répartir les rôles. Alain Juppé se voit en patron de la future majorité présidentielle et Nicolas Sarkozy à Matignon. Pour tous deux, c'est le retour sous les sunlights. Quant à Michèle Alliot-Marie, elle s'en tient, pour l'heure, à son rôle de chef de parti.

En dehors de Philippe Séguin, toujours pas remis de son échec parisien (lire pages Evénement), et d'Edouard Balladur, en villégiature sur les côtes normandes avec son ex-homologue conservateur britannique, John Major, presque tous les caciques ont assisté à la grand-messe. Avec au premier rang Jérôme Monod, conseiller politique de Jacques Chirac. Un message d'union donc, et surtout un RPR «en forme», décidé à ne pas servir «de l'eau tiède» à ses troupes. La campagne est bien lancée.

«Vive la France». «Sans emphase mais aussi sans complexe», Alain Juppé fustige le «social-étatisme», appelle à un «nouvel humanisme» et lance «vive la France». Manière de soigner sa stature. Le maire de Bordeaux pose les conditions de «la bonne et franche alternance» qu'il appelle de ses voeux. La première, c'est l'union à la sauce chiraquienne. «Nous ne gagnerons pas dans le désordre, le RPR a tout à gagner à être le fer de lance de l'opposition»,