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Libération

Chirac rame pour sa défense.

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Il devra s'expliquer sur ses paiements en liquide le 14 Juillet.
publié le 9 juillet 2001 à 0h01

Week-end de réflexion. Et d'introspection pour Jacques Chirac. Avec ses conseillers et ses visiteurs du dimanche, le chef de l'Etat a préparé son intervention du 14 Juillet, la dernière du septennat. A l'image de la garden-party, elle devait être festive. Il se retrouve sur la défensive, forcé de s'expliquer sur ses billets d'avion payés cash entre 1992 et 1995. Que dire, que faire? Encore sous le choc du rapport du procureur de Paris, Jean-Pierre Dintilhac, affirmant que Jacques Chirac «peut être entendu comme témoin assisté», l'Elysée cherche la parade et ne la trouve pas. Après avoir hésité à venir s'expliquer à chaud à la télévision comme au moment de la cassette Méry, Jacques Chirac a décidé de ne pas brusquer les échéances.

Et d'attendre. Aujourd'hui doit tomber l'avis du procureur général près la cour d'appel de Paris, Jean-Louis Nadal. Puis, ce sera, en milieu de semaine, les demandes d'audition de Bernadette et Claude Chirac. Sur ce dernier point, le plus facile, la ligne de défense est prête: elles seront «victimisées». «Reste qu'en termes d'image, ce sera désastreux», prédit un gaulliste avant de conclure: «Bernadette est sans doute celle qui a profité le moins de ces escapades.»

Les fonds secrets restent pour l'instant le principal rideau de fumée derrière lequel le chef de l'Etat tente d'exonérer ses voyages payés à coups de billets de 500 francs. L'excuse vaut ce qu'elle vaut. Elle lui permet d'engager une polémique avec les socialistes. Lionel Jospin, qui tient