La gauche parisienne aborde ce matin, la mine défaite, la discussion sur le budget modificatif de la Ville de Paris (2,2 milliards de francs). C'est que, depuis dix jours, Verts et socialistes se livrent une véritable guerre des nerfs. Après un vote interne, le 29 juin, confirmé le 6 juillet, une partie du groupe écologiste menace toujours de ne pas voter les dépenses et recettes.
«Mépris». C'est Yves Contassot qui a allumé le premier la mèche, il y a deux semaines, annonçant dans la presse que les Verts pourraient ne pas prendre part au vote, «si nos attentes ne sont pas mieux prises en compte, qu'il s'agisse de politique ou de moyens pour notre groupe et nos adjoints dans les arrondissements». L'ex-chef de file écologiste aux municipales parle alors en son nom propre, mais la mécanique est enclenchée. Au Conseil de Paris, dans les arrondissements, le mécontentement gronde contre ce qu'un Vert appelle «le mépris affiché par les socialistes». La mayonnaise monte jusqu'à un vote, il y a dix jours, des conseillers de Paris verts où, à l'unanimité des 15 présents (sur 23), une position de principe est adoptée: «Pas de moyens, pas de vote.» Bertrand Delanoë, agacé, répond en substance: «Pas de budget, pas de maire.»
C'est un autre Vert, le «mamérien» Alain Riou, ancien socialiste, qui rend l'affaire publique, le week-end dernier, à l'issue de l'Ecolo-parade. «Dans les arrondissements, nos élus ont pour collaborateurs des socialistes, dur d'imposer notre vision et notre culture pol