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Libération

Le patrimoine de Chirac, mercredi à l'Assemblée.

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publié le 23 juillet 2001 à 0h08

Le bureau de l'Assemblée nationale se réunira mercredi pour examiner la demande du juge Armand Riberolles de communication des déclarations de patrimoine de Jacques Chirac lorsqu'il était député, de 1988 à 1993. Samedi, après que Libération eut dévoilé cette initiative, l'Elysée a indiqué que les indemnités «sur fonds spéciaux» que Jacques Chirac a pu percevoir quand il était ministre et Premier ministre ne peuvent, «par nature», faire l'objet «de quelque déclaration que ce soit». «Aucun membre de gouvernement présent ou passé, ni aucun Premier ministre, n'a été soumis, pour ces indemnités versées sur fonds spéciaux, à quelque déclaration que ce soit», a encore ajouté une porte-parole de l'Elysée. Un argument déjà avancé le 14 juillet par Jacques Chirac, qui avait confessé que la non-déclaration au fisc des sommes issues des fonds spéciaux «était une tolérance», et que, sur ce point, il s'était «inscrit très exactement dans la tradition antérieure». Cette «tradition» semble en contradiction avec la loi du 11 mars 1988, renforcée en 1995, qui a imposé aux sénateurs, députés, membres du gouvernement et aux maires des grandes villes de déclarer l'intégralité de leurs biens.

Par ailleurs, le très influent hebdomadaire britannique The Economist critique sévèrement Chirac. Le journal estime que «la France change plus vite que ses hommes politiques», et relève que «Chirac fait de la politique depuis quarante ans, au service des contribuables mais aussi à leurs frais, nourri et logé