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Libération

Coup de faucille dans le contrat

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«Indépendante», la CGT entend «réévaluer» ses rapports avec le PCF.
publié le 25 juillet 2001 à 0h10

La «courroie de transmission» est rompue. La CGT vient de revisiter de manière solennelle ses relations avec le PCF. Dans un texte de six pages, son secrétaire général, Bernard Thibault tire les conclusions de près de quatre-vingts années d'union plus ou moins libre avec le Parti communiste. «Je pense que nous sommes à un moment de la situation politique, économique, sociale où nous devons réévaluer les rapports que nous voulons entretenir», a déclaré Bernard Thibault, le 17 juillet, lors d'une rencontre au sommet entre les deux organisations au siège du PCF. Robert Hue et les dirigeants communistes ne s'attendaient visiblement pas à une telle sortie. Venu les mains vides, le numéro un du PCF a demandé un délai d'une semaine pour concocter une réponse. «C'est la première fois que la CGT rédige un texte construit comme cela», reconnaissait hier Jean-Paul Magnon, chargé des relations extérieures du PCF. La désinvolture communiste a été peu appréciée côté CGT: «C'est bien le signe que pour eux, la CGT est forcément acquise à leurs thèses», bougonne un responsable de la porte de Montreuil.

Centrale à part. Le texte de Bernard Thibault, rendu public mardi, comme celui de Robert Hue, est entièrement consacré au rapport de la centrale avec les partis politiques, avec un chapitre dédié «aux relations plus particulières de la CGT avec le PCF dans le contexte d'aujourd'hui». Un exercice auquel la direction de la CGT ­ la déclaration avait été discutée auparavant au sein du bureau confé