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Libération

Fabius, prophète des malheurs de la gauche.

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La crainte du ministre pour 2002: Jospin à l'Elysée, la droite à l'Assemblée.
publié le 26 juillet 2001 à 0h10

«Convivial», le dîner qui a réuni le gouvernement hier soir à Matignon, comme chaque année avant les vacances, avait un invité un peu moins radieux que les autres: Laurent Fabius. Inquiet de l'affaissement de la conjoncture économique, le ministre de l'Economie et des Finances est pessimiste quant aux chances de la gauche de gagner en 2002.

Il aura l'occasion de rappeler ses craintes ce matin lors d'un petit-déjeuner consacré, à Matignon, au volet recettes du projet de loi de finances, en présence, notamment, de Lionel Jospin, François Hollande, du patron du groupe PS à l'Assemblée, Jean-Marc Ayrault, et du président de la commission des finances de l'Assemblée, Henri Emmanuelli. En dépit du ralentissement de la croissance et de la moins-value fiscale attendue pour cette année, les baisses d'impôts annoncées pour 2002 ne devraient pas être remises en cause. «Les engagements pris seront tenus», assure-t-on dans l'entourage de Lionel Jospin. Pas question, non plus, pour Laurent Fabius de modifier un plan d'allégement fiscal fondateur du positionnement stratégique de sa «seconde vie» politique.

Cassandre. Car si le locataire de Bercy a cultivé avec force ces dernières semaines son profil «social-libéral», c'est qu'il y voit la seule planche de salut pour la gauche plurielle l'an prochain. A force de jouer les Cassandre l'oeil rivé sur les cordons de la bourse, Fabius ne croit plus guère aux espoirs de la gauche de gagner en 2002, sinon à la présidentielle, du moins aux législativ