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Libération

Seillière quitte la table de Guigou sur sa faim

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Le Medef reconnaît «un changement d'attitude» de la ministre mais confirme son retrait de la gestion de la Sécu.
publié le 26 juillet 2001 à 0h10

Ernest-Antoine Seillière persiste et signe. Hier, à la sortie d'un entretien avec Elisabeth Guigou, le président du Medef a confirmé son retrait des organes de gestion de la Sécurité sociale. Pendant dix jours, la ministre de l'Emploi a reçu, consulté et écouté les partenaires sociaux. Mais elle n'a pas assez mis «sur la table», selon le patron des patrons. Si Ernest-Antoine Seillière a reconnu «un certain revirement et un changement dans l'attitude du gouvernement à l'égard des acteurs sociaux», il a regretté que la ministre «ne modifie pas sa position sur le financement des 35 heures», par l'excédent de la Sécu. «C'est une déception.» La décision du Medef, en tout cas «n'est ni une menace, ni une rupture, tout simplement une décision d'entrepreneurs», a-t-il tenu à préciser.

Le Medef a réclamé que les 13,2 milliards de francs prélevés en 2000 soient considérés comme une dette de l'Etat envers la Sécu et que les 3 milliards de cette année soient inscrits au budget 2002. Les mains vides, Elisabeth Guigou a botté en touche. La ministre qui trouve normale «la contribution de la Sécurité sociale», a proposé de trouver une solution seulement pour 2002.

Désordre. Pour le Medef, qui attendait «des décisions», l'affaire est entendue, les administrateurs patronaux ne seront pas renouvelés au 31 juillet et expédieront les affaires courantes jusqu'au 30 septembre. Après? Le paritarisme aura fait long feu. Et à moins d'un an de l'élection présidentielle, ça risque de faire désordre. Surt