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Libération

Jospin rejette les exigences corses

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Après Corte, l'amnistie des prisonniers n'est pas à l'ordre du jour.
publié le 7 août 2001 à 0h21

Terminées dimanche, les Journées internationales de Corte, forum annuel des nationalistes corses, ont suscité hier de vives réactions. Point d'achoppement: les revendications, formulées ce week-end, de libération et d'amnistie des «prisonniers politiques». Cette exigence remet-elle en question le processus de Matignon? «On ne peut pas parler de chantage, car les nationalistes n'ont pas rompu le processus» de Matignon, répond l'entourage de Jospin, relativisant le discours musclé de Jean-Guy Talamoni, chef de file de Corsica Nazione. Le leitmotiv du Premier ministre ne variera pas, dit-on à Matignon: l'amnistie n'est «pas à l'ordre du jour» et il n'en sera «jamais question» pour les assassins du préfet Erignac. Vincent Peil lon, porte-parole du PS, a lui aussi souligné hier, que «l'amnistie n'est pas à l'ordre du jour». Mais a indiqué au passage que «chacun peut mesurer que des intérêts ne voient pas d'un bon oeil l'accomplissement du processus». Signe d'inquiétude? En privé, certains redoutent de nouvelles actions violentes, le premier anniversaire de l'assassinat du leader nationaliste Jean-Michel Rossi, un proche de François Santoni, tombant aujourd'hui.

Les revendications des nationalistes ont suscité l'ire du chevènementiste Georges Sarre qui a de nouveau regretté hier, que Lionel Jospin se soit «fourvoyé» dans un processus où les nationalistes sont «en position de force» et «font chanter le gouvernement». Analyse similaire chez Patrick Devedjian (RPR) pour qui les exigen