La situation budgétaire française ne s'est pas améliorée en juin, avec un déficit supérieur de plus de 20 milliards de francs à ce qu'il était il y a un an. Et elle ne devrait pas se redresser, avec des recettes fiscales revues à la baisse en raison du ralentissement économique. Selon des données communiquées hier, par le ministère de l'Economie et des finances, le déficit budgétaire de la France s'est établi à 105,2 milliards de francs (16 milliards d'euros) à la fin juin 2001, contre 82,9 (12,6 milliards d'euros) à la même date l'an dernier. Depuis le début de l'année, la situation budgétaire communiquée chaque mois par le ministère montre une détérioration de 20 à 30 milliards de francs (3 à 4,5 milliards d'euros) entre le solde 2000 et le solde 2001.
La loi de finances pour 2001 prévoit pour cette année une réduction du déficit budgétaire à 186 milliards de francs contre 191 en 2000, un objectif qui sera peut-être difficile à atteindre, reconnaît-on à Bercy. Car les impôts rentrent moins bien: «L'analyse des recouvrements des recettes fiscales conduit à envisager, par rapport aux évaluations annuelles retenues en loi de finances, une révision à la baisse de l'ordre de 25 milliards de francs (3,81 milliards d'euros)», indique le ministère. Le ralentissement de la croissance depuis le début de l'année (+0,5 % au premier trimestre) a entamé les perspectives de bénéfices des entreprises qui revoient leurs versements d'impôt à la baisse. Le 19 juillet, la secrétaire d'Etat au