Quimper envoyé spécial
Depuis mars, à Quimper, l'alternance municipale coule paisiblement. L'Odet, oublieux de ses débordements de l'hiver dernier, reste sagement au fond de son lit. Le maire sortant Bernard Poignant (PS) rappelle qu'il lui a suffi de «trois quarts d'heure» pour libérer son bureau, après la défaite. «La transition est très banale, très plate. Avec mon successeur, le RPR Alain Gérard, nous nous connaissons depuis vingt-cinq ans». Selon le nouveau premier magistrat, un sénateur de 63 ans, «la rupture fondamentale, c'est le changement d'équipe et de mentalités». Pour le reste, «il faut d'abord la consultation la plus large». Insécurité, inondations: les deux thèmes clés de la campagne d'Alain Gérard sont devenus des sujets... d'étude. Les programmes de son prédécesseur sont presque tous maintenus. Pas le feu au lac, donc.
Pourtant, le 6 juillet, le conseil municipal a essuyé un mini ouragan. Devant un parterre qui se sentait déjà en vacances, le conseiller municipal (divers droite) délégué à la qualité de l'eau, Patrick Lescop, annonce tout à trac que la municipalité a l'intention d'accorder au privé la «production de l'eau» (en clair la pompe, quand la «distribution» désigne les tuyaux) et d'installer une usine de dénitrification. Selon un élu de l'opposition, il s'agirait tout simplement «d'offrir à la CGE (groupe Vivendi) qui gère déjà la distribution de l'eau, un marché supplémentaire contre l'avis du syndicat intercommunal» et de «donner satisfaction au lobb