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Libération

Basques et Bretons: «et nous?»

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Ils veulent également le rapprochement des détenus.
publié le 9 août 2001 à 0h22

Les nationalistes corses ne sont pas les seuls à revendiquer «l'amnistie» ou le rapprochement dans des prisons locales de leurs «prisonniers politiques». Leurs camarades bretons et basques, qui avaient envoyé des délégations aux Journées internationales de Corte (Haute-Corse) le week-end dernier, formulent des exigences très comparables. Bien que ces régions ne connaissent pas le même contexte politique.

Pour Pêr Loquet, porte-parole de Skoazell-vreizh (Secours breton), une association qui «apporte un soutien moral aux prisonniers politiques bretons et à leurs familles», seule une amnistie peut «permettre que les choses se calment». Même si, «quand il y a mort d'hommes», il est plus réservé. Actuellement, 7 nationalistes bretons, membres de l'Armée révolutionnaire bretonne (ARB) sont en détention préventive, dans le cadre de l'enquête sur les attentats des McDonald's de Pornic et de Quévert. Ce dernier avait provoqué la mort d'une employée. Pêr Loquet se contente aujourd'hui de demander un «rapprochement» en Bretagne des détenus. Sans grand espoir: Skoazell-vreizh et le parti nationaliste Emgann ne rassemblent qu'une poignée de convaincus. Et l'Union démocratique bretonne (UDB, autonomistes), principal parti breton, lui-même très minoritaire, refuse de travailler avec eux et rejette l'amnistie. Même si ces «non-violents» sont pour le «rapprochement».

Au Pays basque, la situation est d'une tout autre ampleur. Le Comité antirépression (CAR) défend «près de 600 prisonniers politi