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Libération

Voynet diffère l'idée d'amnistie Corse.

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Après les déclarations de Lipietz, elle remet de l'ordre chez les Verts.
publié le 9 août 2001 à 0h22

Seule solution pour Dominique Voynet: un coupe-feu. Après les déclarations d'Alain Lipietz et de Jean-Luc Bennahmias, deux de ses proches, favorables à l'amnistie des détenus nationalistes corses, la polémique interne aux Verts commençait à gagner dangereusement du terrain. Hier, l'ancienne ministre de l'Environnement a tenu à mettre les choses au clair. Quitte à désavouer Alain Lipietz, candidat des écologistes à l'élection présidentielle.

«La position de tous les Verts», a-t-elle expliqué, visiblement tendue lors d'une conférence de presse, convoquée dans l'urgence est que «l'amnistie n'est pas d'actualité. C'est un sujet qui sera peut-être débattu dans quelques années par les parlementaires auxquels il revient d'examiner une éventuelle loi d'amnistie pour parachever le processus de paix, en 2004 ou plus tard». Une position calquée sur celle de Lionel Jospin, pour qui l'amnistie «n'est pas à l'ordre du jour». «C'est une question subtile, posée de façon un peu imprudente ces derniers jours», a encore relevé Dominique Voynet. Et alors qu'Alain Lipietz avait dressé un parallèle avec la situation qui avait prévalu à la fin de la guerre d'Algérie, elle a tenu à le démentir: «Il n'y a pas de guerre en Corse.»

Ce rappel à l'ordre intervient alors qu'Alain Lipietz et Jean-Luc Bennahmias, ancien secrétaire national des Verts, ont plaidé ces derniers jours pour une amnistie des «prisonniers politiques», englobant implicitement les auteurs de crime de sang, dont les membres du commando