Menu
Libération
Interview

«Cessons d'être de simples mouches du coche».

Article réservé aux abonnés
publié le 13 août 2001 à 0h23

Denis Baupin est un des porte-parole nationaux des Verts, proche de Dominique Voynet. Adjoint aux transports de Bertrand Delanoë, maire (PS) de Paris, il revient sur les récentes polémiques qui viennent d'agiter les Verts de la capitale.

Vous avez menacé de ne pas voter le budget modificatif présenté par Bertrand Delanoë, vous avez voulu débaptiser la voie Georges-Pompidou... Les Verts manifestent-ils un certain goût pour la politique du bord du gouffre?

Parler de bord du gouffre est tout de même un peu exagéré. Même lorsque certains au sein du groupe vert au Conseil de Paris menaçaient de ne pas voter le budget modificatif, nous savions bien que le passage à l'acte était quasi impossible car incompréhensible par les Parisiens. Quant à l'opération sur la voie Georges-Pompidou, elle était depuis le départ conçue comme une initiative bon enfant dont je n'ai jamais pensé qu'elle puisse être perçue comme portant plus atteinte à la mémoire de l'ancien président que d'autres polémiques en cours. Nous avons peut-être mal maîtrisé notre communication.

Comment aurait-il pu en être autrement puisqu'il n'y a pas une expression publique des Verts mais plusieurs, et volontiers contradictoires?

Notre mouvement s'est toujours méfié du leadership d'un seul, a toujours craint qu'un petit noyau détermine toute la politique. C'est pour cela que, nationalement, nous avons quatre porte-parole. Cette culture ne contribue pas à une unité du discours. A cela s'ajoute une vraie peur des Verts de devenir