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Libération

Malgré la prévention, la route tue plus cet été

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Onze morts de plus qu'en juillet 2000.
par Cédric MORIN
publié le 14 août 2001 à 0h24

Les «panneaux carcasses», où les «ateliers de sensibilisation» mis en place depuis le printemps par la sécurité routière n'ont pas empêché les carnages sur le trajet des vacances. Le nombre de morts et d'accidents sur juillet est en hausse par rapport à l'an passé, en dépit des campagnes de prévention et de communication plus nombreuses dans cette période de l'année. Après la publication vendredi des chiffres de l'Observatoire national de la sécurité routière (ONSR), ni les institutions, ni les organismes spécialisés, «ne souhaitent commenter» ces résultats alarmants.

Sanctions. La DSCR, la direction de la sécurité de la circulation routière, «n'a rien à dire». L'ONSR, qui dépend du ministère de l'Equipement, estime «ne pas avoir assez d'éléments sur la nature des accidents pour se prononcer». Côté répression, 20 000 policiers et gendarmes avaient pourtant été mobilisés pour les grands départs, avec la consigne de sanctionner les conduites les plus dangereuses. Et 1 500 radars avaient été placés le long des routes, dont 300 de type laser, capables de mesurer la vitesse jusqu'à une distance de 400 mètres du véhicule contrôlé.

Côté prévention, on a vu des actions de sensibilisation «volontairement choquantes», selon les mots de la sécurité routière et inspirées des modèles anglo-saxons. En mai, les policiers de la capitale proposaient aux automobilistes ayant commis un délit d'assister à des ateliers de prévention plutôt que d'être verbalisés. Cet été, le long d