Les chasseurs sont de retour. Ils ont bloqué hier les accès de l'université d'été de communication à Hourtin (Gironde) pour protester contre la loi chasse de juillet 2000. Jack Lang, le ministre de l'Education nationale, a dû les recevoir pour qu'ils lèvent le siège. Le message est clair, les chasseurs ont bien l'intention de profiter des campagnes électorales à venir pour se faire entendre. Après des municipales et des cantonales en demi-teinte, Jean Saint-Josse, président du mouvement Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), espère casser la baraque aux législatives de 2002. L'objectif est de «dépasser le nombre de voix des élections européennes», de juin 1999, soit 1,2 million de suffrages (6,77 %). Si ça peut aider, il serait prêt à être candidat à l'élection présidentielle. Une candidature sous forme de galop d'essai pour les législatives. Mais une campagne présidentielle ajoutée à celle des législatives, c'est usant. Le député européen qui sort de six mois de convalescence après une hernie discale, «aspire à vivre une vie tranquille». Et «sa famille n'est pas du tout favorable» à cette candidature, explique un de ses proches. Toutefois, «il y a très peu de personnes susceptibles d'y aller. Jean Saint-Josse est la personnalité la plus charismatique et la plus connue», estime Thierry Coste, un de ses fidèles.

Calendrier. En cas de forfait de Jean Saint-Josse, Henri Sabarot, président de la Fédération des chasseurs de la Gironde et vice-président de CPNT, pourrait le su