Dominique Voynet ne devrait pas, cette fois, avoir besoin de rectifier le tir. Depuis dimanche et le résultat du référendum organisé dans trois communes de la vallée de Chamonix à propos de la réouverture du tunnel du Mont-Blanc aux camions (53,28 % de participation, 97,23 % de non), les Verts sont parvenus sans trop suer, sur un sujet il est vrai pain béni pour eux, à tirer dans le même sens. Lundi soir, le parti écologiste a exprimé le souhait que «le gouvernement entende le message d'une population légitimement soucieuse de préserver un site exceptionnel». Hier matin, le ministre de l'Environnement, Yves Cochet, a estimé sur France Inter que «les conditions de la réouverture n'étaient pas réunies». Et sur RTL, le porte-parole des députés verts, Noël Mamère, a enfoncé le clou en déplorant que «les pouvoirs publics français aient toujours privilégié le lobby des transporteurs routiers».
Concertation. Aujourd'hui, Noël Mamère se rend sur place à la rencontre des élus et des associations de défense de l'environnement pour redire qu'«il n'est pas normal que ce dossier soit du ressort exclusif du ministère des Transports». Le député-maire de Bègles (Gironde) réclamera encore, avant toute réouverture, la redéfinition du réseau routier alpin et des mesures de régulation du trafic de camions. Yves Cochet a prévu d'intervenir sur ce sujet lors de la réunion de rentrée de ministres qui doit se tenir vendredi. «Sans polémiquer» avec Jean-Claude Gayssot, son collègue des Transports, il