Dominique Voynet pensait sans doute avoir arrêté l'incendie. Mais Alain Lipietz vient de le rallumer. Après les déclarations controversées du candidat des Verts à l'élection présidentielle, début août, sur l'amnistie en Corse, la secrétaire nationale était intervenue à la télévision pour assurer que «cette question [n'était] pas d'actualité». Alain Lipietz, dans un entretien paru dans le Parisien de samedi, persiste en déclarant qu'«il finira forcément par y avoir une amnistie, y compris pour les crimes de sang. L'Algérie, la Nouvelle Calédonie: c'est comme cela que tout s'est terminé. Mais ceux qui ont perpétré ces crimes doivent auparavant être arrêtés et jugés. [...] Amnistie ne veut pas dire amnésie. L'amnistie ne peut intervenir qu'après le retour de la paix politique en Corse». Il ajoute qu'il ne s'agit pas «d'une condition du processus de Matignon, mais d'un aboutissement».
Débat. «C'est le problème de la deuxième couche, ironisait vendredi soir un leader vert. Il faut attendre qu'elle sèche.» Autrement dit, Alain Lipietz aurait mieux fait de se taire. «Ce n'était peut-être pas la peine d'en ajouter», note un autre. Dominique Voynet pourrait être d'autant plus embarrassée par ces nouvelles déclarations qu'elle comptait sur les journées d'été des Verts de Lamoura (Jura), qui démarrent mardi 28 août, pour mettre un terme aux atermoiements écologistes sur ce dossier particulièrement sensible à Matignon. Monté en urgence, un débat est prévu entre les Verts, un représentant