Pour les listes «citoyennes» des dernières élections municipales, l'union est un combat. Cette semaine, elles organisent deux universités d'été distinctes sinon opposées. A Toulouse, ville symbole des Zebda, se tiendront, à partir de mercredi, les «Diversités d'été des Motivé-e-s». A Strasbourg, se dérouleront, à partir de vendredi, les «Universités d'été des listes citoyennes».
«Toulouse nous avait assuré qu'ils caleraient leurs dates sur les nôtres», dit Luc Gwiazdzinsky, qui conduisait la liste «AIR» à Strasbourg en mars dernier. «Nous avions fixé notre calendrier bien avant que Strasbourg se lance dans l'organisation de son université d'été», répond Salah Amokrane, tête de liste des Motivé-e-s de la ville rose.
En fait, les embrouilles de calendrier cachent autre chose. «Il n'y aura pas de gens de chez nous à Strasbourg, indique le Toulousain. Nous ne voulons pas que se construise un réseau citoyen national parce qu'il y a des élections l'année prochaine et que l'on crée une boîte avant d'avoir fixé un contenu.» Car telle serait l'intention des Strasbourgeois et de certains autres collectifs. Même si la question des élections en 2002 «se posera».
Outre une certaine crainte de la récupération, Salah Amokrane avance la nécessité de garder avant tout une cohérence au groupe toulousain, fort de 200 personnes et devant encore «creuser [son] identité, qui est surtout locale, même si un événement comme Gênes naturellement nous interpelle». Conclusion: «Toulouse n'a pas vocation à