Michèle Alliot-Marie, présidente du RPR, précise le rôle de son mouvement dans la campagne à venir.
Lionel Jospin s'est dit «surpris et même un peu choqué» par l'intervention de Jacques Chirac le 14 juillet. Quand «un membre de l'exécutif critique l'exécutif comme s'il était dans l'opposition alors qu'il est au pouvoir, on touche aux limites de la cohabitation», a-t-il dit. Selon vous, va-t-elle encore se durcir ?
Lionel Jospin a dû être frappé d'amnésie. Je me souviens des critiques de François Mitterrand quand j'étais au gouvernement, lors des deux premières cohabitations. Le 14 juillet, le président de la République était pleinement dans son rôle quand il parlait de l'inquiétude des Français.
Ces universités d'été sont-elles le coup d'envoi de la campagne présidentielle ?
Pour les jeunes du RPR, je le crois effectivement. Ils ont envie de se mobiliser, ils ont des idées et je les sens pressés de se lancer dans cette bataille.
Et pour les dirigeants ?
Ils seront quasiment tous là. Mais eux auront aussi les journées parlementaires.
A la présidentielle de 1988, Jacques Chirac avait mis entre parenthèses le RPR. En 1995, il s'était totalement appuyé dessus. Et en 2002 ?
Si, comme je le souhaite, il est candidat, le RPR mobilisera toutes ses forces pour le soutenir. C'est déjà le cas. Et puis, il y aura le moment, qui peut être très court, où le candidat s'engagera avec sa propre personnalité et ses options spécifiques. Jusqu'à cette déclaration de candidature, c'est au RPR de mener c