La reconquête. Reclus à Brégançon, il a gambergé tout l'été. Aujourd'hui, Jacques Chirac a en tête les grandes lignes de son plan de bataille pour 2002. Ce sera guérilla à l'automne contre le gouvernement et Blitzkrieg à partir de février pour terrasser Jospin. En clair, une campagne courte et frontale dès l'annonce de sa candidature. Dominique de Villepin, secrétaire général de l'Elysée, est à la baguette. Dès la fin juillet, il a commencé à arrêter le dispositif du chef de l'Etat. Avec une idée précise du casting de l'équipe de campagne. Le feu vert a été donné au RPR pour qu'il trouve un local. C'est quasi finalisé : il sera à quelques encablures du mouvement gaulliste. «Deux sites ont été écartés d'emblée. Le siège de Séguin pendant la bataille municipale et celui des JO d'été à Paris», ironise un dirigeant RPR.

Liste. Pour l'organigramme, Dominique de Villepin a soumis sa liste à Jacques Chirac. Pour l'instant, elle est encore «théorique». Les intéressés n'ont pas formellement été investis dans leurs charges. «C'est pour qu'ils ne se prennent pas trop vite pour des julots, mais les uns et les autres savent déjà ce qu'ils feront», assure un proche du Président. Jacques Chirac a fait son marché dans trois structures différentes : le RPR, les UDF et DL membres de l'Union en mouvement (1) et le staff élyséen. Ce qui promet des tensions. Chacun veut se positionner. Derrière la présidentielle de 2002 se profilent en cas de victoire Matignon, des postes de ministre, le contrôle