Lamoura (Jura) envoyé spécial
La première a appelé la gauche plurielle à «franchir une nouvelle étape». Le second à «refonder les conditions d'un contrat commun». Dominique Voynet, la secrétaire nationale des Verts, et François Hollande, le premier secrétaire du PS, ont hier, chacun à sa manière, ouvert la période des négociations avant les élections de 2002. C'était lors d'un débat plutôt vif devant les militants écologistes réunis pour leurs Journées d'été à Lamoura (Jura), avec, à la tribune, un représentant du PCF (Robert Hue, annoncé au départ, s'était fait remplacer pour «raisons personnelles»), du PRG (Jean-Michel Baylet, lui aussi annoncé, était absent) et du MDC.
Ton sec. «La majorité plurielle n'est pas pour nous un choix de circonstance, un simple cartel, c'est un choix stratégique», a tenu à rappeler à son interlocuteur Dominique Voynet. «Il n'y a pas de problème sur le principe», a-t-elle insisté, histoire de vraiment le rassurer. Mais une fois ce cadre posé, c'est d'un ton volontiers sec que la nouvelle secrétaire nationale a égrené à la fois «les incompréhensibles hésitations, les reculs» de la politique gouvernementale et «les signaux forts» qu'il convient à ses yeux d'envoyer à une opinion qui s'inquiète du «manque de dialogue» au sein de la majorité plurielle.
Assurant ne pas vouloir donner dans «le chantage, le marchandage ou la surenchère», Dominique Voynet a listé les sujets qui continuent de troubler les Verts : fiscalité, politique agricole commune, polit