Menu
Libération

Lipietz prié de se «mamériser».

Article réservé aux abonnés
A leur université d'été, les Verts se résignent à assumer leur candidat et l'invitent à s'inspirer du style Mamère.
publié le 31 août 2001 à 0h31

Lamoura (Jura) envoyé spécial

Son discours a été visé, révisé, lu et relu. Alain Lipietz, le candidat des Verts à la présidentielle, va ce matin intervenir devant les militants du mouvement écologiste, réunis depuis mardi à Lamoura à l'occasion de leurs journées d'été. Inutile de dire qu'après les secousses provoquées par ses déclarations sur la Corse, le député européen joue gros. Si la question de son remplacement n'est désormais plus évoquée, sinon marginalement, les militants attendent son intervention avec un peu d'angoisse. Ses amis de longue date comme ses adversaires d'hier.

Dominique Voynet la première admet être «troublée», comme ses troupes, par les premiers pas de Lipietz. Même si elle précise qu'elle le soutient «sans état d'âme». Son entourage en tout cas est aux petits soins avec le candidat. Une dernière séance de briefing a d'ailleurs eu lieu hier en fin de journée.

«Désarroi». Militante du Val-de-Marne, Catherine, elle, a des états d'âme. «Son intervention, c'est un peu un discours d'investiture. J'en attends beaucoup.» Mais elle est plutôt une optimiste: «Le moins que l'on puisse dire, c'est que notre candidat est décalé. Mais ce n'est pas une tare. Il y a un risque, mais c'est aussi un coup à jouer pour les Verts. Tout le monde sait qu'il a besoin d'être entouré. A nous de nous mettre derrière lui en ordre de marche.» Monique aussi est bienveillante: «Il va apprendre à dire "nous" au lieu de "je". Il va trouver ses marques.»

Tous ne sont pas aussi sereins. De