Mariage, divorce et nouveaux Pacs. La présidentielle provoque des reclassements au RPR. Ils reflètent les divergences stratégiques entre Dominique de Villepin, secrétaire général de l'Elysée, et Jérôme Monod, conseiller politique de Jacques Chirac. Jeux de miroirs dans lesquels se projettent les postulants à Matignon. Et ceux qui cherchent à s'imposer comme leaders de la future majorité présidentielle.
Pour la première fois depuis trente-trois ans, la famille gaulliste se présente unie à cette élection. «Il n'y aura pas de guerre des chefs. Jacques Chirac surclasse tout le monde», a observé Patrick Devedjian, ex-balladurien et futur porte-parole de la campagne du candidat sortant, ce week-end, à Quimper. Un constat largement partagé qui masque mal les divisions sur la manière de conduire la présidentielle.
Juppé «modeste». En lançant l'Union en mouvement, Alain Juppé et Jérôme Monod cherchent à jeter les bases d'un grand parti de droite à l'image du PS. Voilà pour le moyen terme. A court terme, cette structure, qui regroupe les parlementaires RPR, UDF et DL, devrait jouer le rôle de comité de soutien à Jacques Chirac. Dimanche, à Quimper, Juppé, qui «pense déjà au second tour», a milité «ardemment pour l'union des forces de l'opposition». En clair, il plaide pour une mise en retrait du RPR et une campagne au centre. «Rester modeste, c'est éviter l'arrogance face aux problèmes que nous allons devoir traiter.»
Le maire de Bordeaux, qui vise le contrôle de la future majorité prési