Menu
Libération

Madelin le candidat a lui tout seul

Article réservé aux abonnés
Il veut piocher partout mais peine à rallier les libéraux.
publié le 7 septembre 2001 à 0h45

Les premiers seront les derniers. Parti dans la course élyséenne dès le 22 novembre 2000, Alain Madelin veut faire mentir l'adage biblique. Dimanche depuis Tournus (Saône-et-Loire), où se tiennent les Estivales de son parti, le président de Démocratie libérale va, une nouvelle fois, relancer sa campagne en tentant de rassembler sur son nom «les modernes». Contrairement à François Bayrou, il récuse le qualificatif de «troisième homme» et ne veut pas entendre parler de «troisième voie». Une notion, selon lui, qui «a un parfum très IVe République. Je trouve curieux qu'on cherche à mélanger les centristes et les socialistes. Pour quoi faire? Une politique mollo-mollo? En revanche, il existe des anciens et des modernes. Le voilà, le nouveau clivage. Il y a des libéraux de gauche et des libéraux de droite. Un débat Fabius-Madelin ou DSK-Madelin, ça aurait eu de la gueule. Le reste...»

Retrait. Pourtant, c'est d'abord face à Jacques Chirac et François Bayrou que l'ex-maire de Redon devra batailler. «Je veux être le choix alternatif à Chirac», confie-t-il. Au RPR, on le prend de haut. «Les troisièmes hommes (Madelin, Bayrou, Pasqua) vont se cannibaliser entre eux. Madelin n'est pas le moins talentueux. Chirac l'aime bien d'ailleurs. Même s'il a du mal à s'harmoniser avec son côté imprévisible.» Dans l'entourage de Bayrou, on raille aussi les ambitions libérales du président de DL et on pronostique un retrait anticipé: «Il n'a personne derrière lui. Les trois quarts de son parti sont