De mauvaises ondes chiraquiennes parasitent les campagnes présidentielles de François Bayrou et d'Alain Madelin. A peine lancée, l'Union en mouvement (UEM), machine électorale élyséenne, risque de les priver d'une bonne partie de leurs troupes. Et nombre de députés UDF et DL soutiennent déjà plus ou moins ouvertement le chef de l'Etat. Candidatures centriste et libérale, combien de divisions?
A l'UDF, la guerre des chiffres fait rage. A deux mois du congrès qui devrait officialiser la candidature de François Bayrou, ses partisans et les centristes chiraquiens manient l'intox. Les tenants de l'UEM, sûrs d'emporter la mise, annoncent qu'ils drainent derrière leur bannière une quarantaine de députés sur 68 et une majorité de sénateurs. Parmi eux, Philippe Douste-Blazy, président du groupe UDF à l'Assemblée nationale et maire de Toulouse, qui avait obtenu en avril que 30 députés de l'UDF votent contre l'inversion du calendrier électoral. Dans le camp de Bayrou, on reste «serein». «Tous les parlementaires, à une ou deux exceptions près, seront derrière le candidat choisi par le parti», prédit Dominique Paillé, délégué général de l'UDF.
Spéculations. Si François Bayrou a mis le parti en ordre de marche derrière lui lors du congrès d'Angers en décembre 2000, qui avait alors largement entériné le choix d'une candidature centriste pour 2002, les députés sont sensibles à d'autres sirènes. «Ils ont une stratégie perso en vue des législatives», se plaint Jean-Claude Persigand, délégué dép